Le pouvoir a peur que la présidentielle n’ait pas lieu

Les affidés du système sortent la grosse bertha pour fustiger tous ceux qui s’expriment contre la tenue de la prochaine élection présidentielle. Cette « élection » ne doit pas avoir lieu, et ce serait une catastrophe nationale si elle se tenait dans les conditions politiques et sociales actuelles. 

Rien ne présage que la situation politique, sociale et financière du pays serait meilleure qu’aujourd’hui. Les analystes sérieux prévoient le pire si l’Algérie ne rompait pas, de façon radicale, avec le système politique en place depuis des décennies.

Ceux qui, dans l’opposition qui n’a d’opposition que le nom, envisagent d’aller, sous une forme ou sous une autre, à cette élection jouée d’avance, comme toutes les précédentes, n’auront fait que maintenir, comme le veut le pouvoir, le statu quo avec lequel le peuple algérien, dans sa majorité silencieuse, veut en finir.

Participer à la prochaine élection présidentielle, c’est la soutenir et soutenir le système qui sait que la non participation et l’abstention massive provoqueraient sa disparition. Toutes les candidatures à la présidentielle, sans aucune exception, ne seront pas des candidatures anti-système ou hors système, parce qu’elles ne peuvent se faire que dans le système et être validées par lui.

Toutes les sémantiques employées par les uns et par les autres ne sont qu’enfumage et mystification dont il faudra bien se méfier. La confiance se mérite, et aucun parti, aucune personnalité politique n’a mérité la confiance du peuple.