8 mai 1945, la fête de la victoire en France, la mort en Algérie

8-mai-1945

Je me souviendrai toute ma vie de ces deux hommes dont les noms m’échappent qui revenaient du front après la Libération dans leur ville de Kherrata. Jeunes appelés à rejoindre l’armée française pendant la Seconde guerre mondiale, ils ne retrouvent aucun membre de leurs familles vivant après les massacres du 8 mai 1945 dans la région de Sétif.

Les lieux de mémoire témoignent encore des atrocités commises par la colonisation, en particulier dans ce lieu dont le nom, à lui seul, donne la chair de poule : Cha’bet Lakhra d’où des dizaines de nos compatriotes ont été jetés.

Le général Raymond Duval qui avait dit à son gouvernement avoir donné dix ans de répit à la France, faisait bombarder depuis le croiseur Duguay-Trouin et le contre-torpilleur Le Triomphant stationnés dans la rade de Bougie les villes et les villages de la région sétifienne et kabyle.

45.000 Algériens sont tués ce jour-là par un pouvoir colonial particulièrement répressif. Certainement que c’est le 8 mai 1945 et la répression sauvage qui a frappé le peuple algérien qui ont fait sauter tous les verrous et ouvert la voie au 1er Novembre 1954, malgré l’attentisme des élites politiques et des intellectuels qui ne juraient que par les élections.

 

 

 

 

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