La justice a besoin de sérénité. Les dossiers lourds, très lourds, dont l’opinion publique algérienne s’est saisie pour condamner ou innocenter, exigent du temps et de l’objectivité. Dans toutes les sociétés démocratiques, dans toutes les religions et les philosophies qui font de l’éthique et de la morale des principes fondamentaux, l’enrichissement illégitime est condamné.
La justice ne se rend pas dans la rue, ni dans les médias ni dans les réseaux sociaux ; il n’appartient pas aux citoyens ou à des journalistes, selon la sympathie qu’ils ont pour les uns et l’antipathie qu’ils ont pour les autres, de dire la culpabilité ou l’innocence de telle ou telle personne « inculpée » ou non.
La justice n’est pas, elle est toujours à rechercher. La justice honnête ne change pas selon les appartenances, les identités et les intérêts communs. Sortir dans notre pays de la justice sévère pour les faibles et clémente avec les puissants, de la justice du téléphone pour entrer dans celle du ouï-dire ?
Derrière les personnes emprisonnées ou non qui se sont enrichies à une vitesse extraordinaire, il y a d’autres personnes détentrices du pouvoir de « défaire et de faire » qui non seulement ne sont nullement inquiétées, mais qui, comble du comble, accusent et embastillent arbitrairement.
Le blog de Brahim Younessi 